L’octodon est un rongeur relativement robuste, qui est touché par quelques soucis de santé comme les malocclusions dentaires ou la cataracte. Cependant, une alimentation saine et équilibrée permet d’éviter la plupart des problèmes de santé chez cette espèce.
Si votre octodon montre le moindre signe de faiblesse, blessure ou symptômes anormaux, il est indispensable de l’emmener chez un vétérinaire compétent. Celui-ci sera le seul à même de diagnostiquer votre octodon et de lui proposer des solutions adaptées.
1 / Les pathologies dentaires
Les pathologies dentaires, comme la malocclusion, touchent presque 80% des octodons à l’âge de deux ans. Cela est principalement lié à une mauvaise alimentation, souvent pauvre en Calcium et en fibres. L’octodon a besoin de pouvoir mastiquer longtemps, car ses dents poussent continuellement. Dans certains cas, on peut observer des malocclusions d’origine génétique, mais celles-ci restent rares. Les pathologies dentaires viennent du fait que certaines dents ne sont pas assez usées, ou poussent de travers. Ainsi, les dents deviennent trop longues et blessent l’animal. Certains peuvent même pousser au-dessus ou au-dessous de la langue, créant alors des “ponts dentaires”. Cela peut même arriver que les dents transpercent le crâne de l’octodon, dans les cas les plus graves. Un traumatisme, comme une chute, peut aussi être la cause de ces pathologies. Les incisives des octodons peuvent également être touchées, notamment si elles poussent trop et blesseront alors la bouche. De plus, si leur couleur naturelle est jaune orangé chez l’octodon, le blanchissement des incisives, jusqu’à devenir entièrement blanc, est un signe d’un potentiel déséquilibre alimentaire.
Lorsqu’il est atteint, l’octodon a tendance à perdre du poids, sa mastication est anormale et il peut également développer des infections pulmonaires. On peut aussi la diagnostiquer si l’octodon a tendance à baver ou refuse de s’alimenter. Le vétérinaire pourra limer les dents qui ont trop poussé, ou encore retirer celles qui sont de travers.
Il est possible de minimiser ou d’éviter les pathologies dentaires en choisissant un régime adapté, c’est-à-dire un régime comprenant un minimum de 1% de Calcium et un ratio Calcium:Phosphore d’au moins 1,6:1, idéalement de 2:1. De plus, la ration doit être limitée pour que les octodons mangent du foin, des tiges ou des feuilles afin de se limer les dents naturellement et correctement.
1 – Incisives
Les incisives de l’octodon sont de couleur jaune-orange sur la face et doivent avoir une surface extérieure lisse et une pointe acérée. On peut observer un pli de la peau sur les lèvres lorsque la mâchoire est au repos.
Lorsque les incisives poussent de manière excessive, l’octodon a du mal à s’alimenter et peut se blesser la bouche et les lèvres. Généralement, les troubles des incisives sont liés à des troubles dentaires des molaires et prémolaires. Des fractures et dysplasies sont parfois également constatées. Les dysplasies sont des lésions des tissus et sont habituellement associées à des carences en minéraux ou des traumatismes répétés, comme le mordillement des barreaux. Les incisives peuvent être limées par un vétérinaire, qui devra vérifier la présence d’infection, d’abcès ou d’élodontome.
2 – Malocclusions des prémolaires et molaires
Les malocclusions et pathologies des molaires et prémolaires sont très fréquentes chez l’octodon et associées à une mauvaise alimentation ainsi qu’un manque de limage naturel lors de la mastication. Les dents peuvent pousser de manière anormale, soit de travers, soit en dessous, soit à travers la bouche, jusqu’à la perforation du crâne. On peut même observer la formation de ponts dentaires sous ou sur la langue. Ces problèmes sont souvent silencieux au début, mais restent très douloureux pour l’octodon pendant la mastication et peuvent entrainer des élodontome, rhinites et autres pathologies crâniennes et oculaires. Des caries et déformations de l’émail sont aussi notées chez l’octodon. Le limage voire le retrait des dents touchées par les pathologies dentaires est indispensable, ainsi que la mise en place d’un régime adapté.
3 – Elodontome/Odontome
Les élodontomes sont des tumeurs buccales fréquentes chez l’octodon, souvent sous-jacentes à des malocclusions ou autres pathologies dentaires. Ces tumeurs sont des proliférations des tissus dentaires, et peuvent modifier la structure de la bouche par le déplacement des couronnes dentaires. De plus l’élodontome, lorsqu’il atteint les incisives ou prémolaires peut obstruer le passage nasal et entrainer des problèmes respiratoires. L’ablation de la tumeur est le seul moyen de traiter l’odontome, mais il s’agit d’un acte chirurgical complexe, qui ne peut être envisagé chez tous les animaux. Selon la position et la taille de la tumeur, l’euthanasie reste la solution la plus adaptée pour éviter des souffrances importantes à l’octodon.
2 / Les pathologies digestives
L’octodon est touché par quelques pathologies digestives, la plus connue étant le météorisme. Les pathologies digestives concernent environ 10% des consultations vétérinaires et sont souvent liées à une mauvaise alimentation, au stress, à l’obésité ou encore à des problèmes dentaires. Afin d’assurer un transit idéal pour l’octodon, son alimentation doit être équilibrée et composée de fibres en quantité suffisante.
1 – Stase gastro-intestinale
La stase gastro-intestinale est une diminution voire un arrêt du transit, avec parfois une accumulation de la matière dans l’estomac, qui n’est pas vidé. Cette maladie peut toucher les octodons, notamment après un changement de régime, un manque de fibre, ou encore une pathologie dentaire. La stase peut provoquer une prolifération bactérienne, des coliques et des accumulations de gaz dans l’estomac.
Lorsqu’il est atteint, l’octodon peut montrer des signes de constipation, avoir un abdomen anormalement gonflé ou “dur”, refuser de s’alimenter et de manière générale, ne plus être actif. Étant donné que la stase peut entrainer d’autres troubles, l’octodon est en danger et il convient d’aller voir immédiatement un vétérinaire afin d’essayer de relancer le transit. L’octodon devra être alimenté également par seringue, pour lui permettre de mander et s’hydrater, avec un produit adapté comme le Critical Care.
2 – Dysbiose intestinale
La dysbiose intestinale est un déséquilibre de la flore intestinale, entrainant une prolifération d’entérobactéries (E.colis, Clostridioides difficile). Cela peut engendrer des diarrhées, entérites voire des entérotoxémie qui peuvent provoquer des morts subites.
Un examen approfondi des selles et du système digestif de l’octodon permettra la mise en place d’un traitement adapté par le vétérinaire.
3 – Lipidose hépatique
La lipidose hépatique est la mobilisation par le foie des graisses stockées, notamment cas d’arrêt de l’alimentation. Le foie étant alors “surchargé”, il peut se stopper et cesser de filtrer les substances toxiques pour l’organisme. Les octodons obèses y sont plus sensibles, car le foie a déjà accumulé des graisses.
L’octodon devient léthargique et refuse de s’alimenter. Une alimentation forcée doit être mise en place rapidement pour permettre à l’octodon de subvenir à ses besoins. Un vétérinaire doit être consulté le plus vite possible, car il s’agit d’une pathologie très dangereuse.
4 – Météorisme
Le météorisme est l’accumulation de gaz dans l’estomac de l’octodon. Cette accumulation peut être liée à une mauvaise alimentation, comme un excès de protéines. En effet, les protéines peuvent rendre le contenu de l’estomac plus collant, et avec l’humidité et certains aliments, notamment les légumineuses, cela peut créer une mousse. Cette mousse emprisonne des bulles d’airs des gaz liés à la digestion et peut ne pas être expulsé, ou difficilement, créant ainsi un gonflement abdominal qui peut être mortel. Les météorismes peuvent aussi subvenir suite à un ralentissement du transit, qui permet l’accumulation de bactéries et la fermentation de l’estomac. Les malocclusions dentaires peuvent également favoriser les météorismes, en cas de respiration par la bouche.
L’octodon montre des signes de douleurs abdominales, en se “frottant” excessivement sur le ventre. Il pourra moins s’alimenter et montrer une activité plus faible. Il est indispensable de le faire manger et boire correctement, si nécessaire à l’aide d’un aliment médicalisé et de consulter un vétérinaire.
5 – Autres
L’octodon peut développer d’autres problèmes digestifs, ceux-ci étant liés notamment à une mauvaise alimentation, des problèmes respiratoires ou des pathologies dentaires.
3 / Diabète & Cataracte
On dit l’octodon “naturellement diabétique”, mais ce n’est pas vrai. S’il est particulièrement sensible au sucre, c’est parce qu’il a une activité insulinique très faible comparée aux autres mammifères et tend à développer très rapidement des cataractes, sans que celles-ci soient forcément liées à un diabète sucré. Avec une alimentation contrôlée, il est possible d’éviter ou de limiter la progression de ces maladies chez l’octodon.
1 – Cataracte
La cataracte est une pathologie très commune chez l’octodon. Il s’agit d’un “blanchissement” de l’œil, qui va apparaitre sous forme de tâche et peut recouvrir entièrement l’oeil. L’octodon perd alors de l’acuité visuelle et peut devenir aveugle. Cependant, cela n’affecte pas sa qualité de vie en captivité, il convient juste d’adapter la cage et de ne pas changer trop régulièrement les objets de place.
Si la cataracte est un symptôme du diabète chez l’octodon, il est possible que ce dernier en développe sans pour autant être diabétique. Étant particulièrement sensible au sucre, une alimentation inadaptée a tendance à être la cause de l’apparition de la cataracte. On la retrouve dans 13% des consultations vétérinaire et notamment chez les plus vieux dègues, plus vulnérables à cette pathologie.
2 – Hyperinsulinémie
L’Octodon degus peut développer également de l’hyperinsulinémie, c’est-à-dire avoir un taux d’insuline (l’hormone qui régule le sucre) trop élevé dans le sang. Pour pallier à sa faible activité insulinique, l’octodon compense en augmentant sa concentration d’insuline et en ralentissant la dégradation de cette dernière. Ainsi, nourri avec un régime riche en glucides, l’octodon peut développer rapidement cette pathologie. L’hyperinsulinémie déclenche fréquemment la formation de cataracte voire un diabète sucré si le pancréas est endommagé. Les symptômes de l’hyperinsulinémie sont souvent très peu visibles, mais peuvent amener à une baisse d’activité, une prise de poids et des cataractes.
3 – Hyperglycémie
L’hyperglycémie peut toucher l’octodon à cause d’une mauvaise alimentation, notamment si celle-ci est composée de sucres simples. L’hyperglycémie est généralement épisodique, mais peut être facilement confondue avec le diabète sucré. Si le pancréas n’est pas endommagé, il est souvent seulement indiqué de changer le régime alimentaire de l’octodon pour régler l’hyperglycémie. Cependant, si celle-ci persiste, une insulinothérapie peut être envisagée par le vétérinaire.
Les symptômes de l’hyperglycémie sont proches de celui du diabète : une baisse d’activité, des vertiges et difficultés de déplacement, une soif intense, avec des urines plus fréquentes, le développement de cataractes, …
4 – Diabète
Le diabète sucré est une pathologie que l’on peut retrouver chez l’octodon, de par son activité insulinique plus faible que les autres mammifères. Si celui-ci est nourri avec un régime inadapté, cela peut déclencher un diabète. Quand l’octodon est atteint par le diabète, cela signifie qu’il ne peut plus sécréter normalement l’insuline et ne régule plus correctement les glucides dans le sang. Dès lors, le taux de glucide devient anormalement élevé et peut alors entrainer des problèmes de santé importants : cataracte, stéatose hépatique (excès de graisse dans le foie), perturbations de la régulation des hormones.
Les symptômes sont divers chez l’octodon, on retrouve ainsi l’obésité, la perte de poids, l’anorexie, la cataracte, la déshydratation, une augmentation de la quantité d’urine, une soif abondante et la dysbiose gastro-intestinale. Pour diagnostiquer un octodon, le vétérinaire doit procéder à une prise de sang qui repose sur une hyperglycémie persistante, une hypercholestérolémie et une glycosurie. Le traitement consiste en l’administration d’insuline et l’ajustement du régime alimentaire. Cependant, il est important de ne pas confondre l’hyperglycémie, l’hyperinsulinémie avec le diabète, qui ne représente que 4% des consultations vétérinaire.
4 / Maladies & problèmes dermatologies
Les problèmes de peau sont courants chez l’octodon et peuvent avoir des causes variées, comme le toilettage excessif, les blessures ou encore les parasites.
1 – Abcès & Plaies
Les plaies et abcès sont des problèmes courant chez l’octodon, généralement lié à des bagarres entre les individus. Les lésions s’observent notamment au niveau des oreilles, de la tête et de la queue. Il est important de bien désinfecter la plaie et de contacter rapidement un vétérinaire si celle-ci est trop conséquente, pour éviter les abcès. Un traitement antibiotique peut alors être envisagé, avec le lavage et le drainage de l’abcès si nécessaire.
2 – Toilettage excessif
Le toilettage excessif est fréquent chez cette espèce. Il s’agit soit d’un toilettage personnel, soit envers un ou des compagnons de vie. Ce comportement est lié au stress intense ou à la douleur. Il est alors indispensable de trouver la cause pour réussir à stopper ou freiner le comportement. Les raisons les plus fréquentes sont l’isolement social, le manque d’opportunités de recherche de nourriture / d’occupation ou un groupe social dysfonctionnel, une cage inadaptée ou des problèmes dentaires.
Dans les cas de toilettage excessif sur lui-même, l’octodon va toucher en particulier les pattes avant. Lorsque ce comportement est effectué sur un congénère, on peut observer une absence de poil autour des yeux, sur l’épine dorsale, les flancs et le bas du dos.
4 – Dermatophytose / Teigne
Les affections mycologiques (causées par un champignon) sont assez rares chez l’octodon. De plus, il convient de faire attention parce que la teigne la plus courante chez l’octodon (Trichophyton mentagrophytes) n’est pas fluorescente sous la lumière de Wood est est potentiellement transmissible à l’homme. Généralement, les lésions observées sont des pertes de poils, une peau qui devient plus épaisse. La zone la plus touchée est la tête, mais il n’est pas impossible que l’octodon soit atteint à d’autres endroits.
5 – Dermatite
Les dermatites, bactérienne ou ectoparasitaire, sont assez rares chez l’octodon. Les octodons peuvent toutefois êtes infectés par certains acariens, comme les Demodex ou Ornithonyssus bacot, qui peut également contaminer l’homme. Les lésions provoquées sont multiples : rougeurs, prurit, desquamation, tuméfaction, suintement, croûtes/cloques et épaississement de la peau.
6 – Perte/scalp de la queue
La queue des octodons peut “s’auto amputer”, à la manière des lézards, bien qu’elle ne repousse pas. Cela arrive fréquemment lorsque les individus se battent ou lorsque l’octodon est manipulé ou attrapé par la queue (à ne pas faire!!). L’os peut alors apparaitre et la zone aura tendance à s’infecter. Il est indispensable de faire amputer et nettoyer la plaie par un vétérinaire.
5 / Maladies respiratoires
Des maladies respiratoires sont observées chez l’octodon et sont fréquemment liées à des problèmes dentaires. Les maladies infectieuses restent rares, mais la rhinite est courante en cas de malocclusion. Il est important, lorsqu’un problème respiratoire est constaté chez l’octodon, de poser un diagnostic via imagerie crânienne et thoracique. Le traitement dépend ensuite de la cause du problème respiratoire et de la gravité de l’atteinte.
6 / Pathologies des organes de reproduction
Certains troubles peuvent toucher les organes reproducteurs de l’octodon, bien que ces affections restent globalement rares. La plus commune et le prolapsus pénien chez le mâle.
1 – Mâle
Le prolapsus pénien et le paraphimosis sont des troubles qui empêchent la rétractation du pénis dans son fourreau et qui peuvent se produire chez l’octodon mâle. Ces problèmes sont observés en cas de blessure ou traumatisme, d’une reproduction excessive, de la formation d’un anneau de fourrure ou de saleté accumulées autour du pénis. Si le pénis n’est pas remis en place, un ulcère peut se développer, ainsi qu’une inflammation voire une nécrose. Cette dernière peut entrainer une obstruction de l’urètre et des pathologies urinaires. Il est donc important d’aller voir un vétérinaire rapidement si l’organe ne se remet pas en place. Une amputation peut être envisagée si le vétérinaire n’arrive pas à faire se rétracter le pénis de l’octodon.
2 – Femelle
L’octodon femelle peut présenter quelques problèmes génitaux, comme la dystocie (complication de la mise bas), des hématomes génitaux, le pyomètre (accumulation de pus dans l’utérus) ou des tumeurs vaginales.
La complication de la mise bas peut être liée à plusieurs causes : des bébés très grands (surtout lorsque la portée est réduite), du stress pendant l’accouchement, un changement de régime alimentaire, une alimentation trop riche en glucides, une obésité chez la mère ou encore l’absence de contraction post mise bas (atonie utérine). On peut observer des anomalies de la mise bas lorsque la femelle montre un travail important sans réussir à expulser les petits ou que les contractions durent de 20 minutes par bébés. Les signes cliniques sont l’apathie, l’anorexie, la tachypnée, la distension abdominale, les efforts continus et les écoulements vulvaires tachés de sang. Un vétérinaire doit être contacté d’urgence, car cette complication est potentiellement mortelle.
7 / Cancer & Tumeur
Comme la plupart des animaux, il est possible que l’Octodon degus développe des cancers ou tumeurs, mais ces pathologies restent sont plutôt rares, même s’ils peuvent être liés à des problèmes dentaires. L’odontome est souvent observé en cas de malocclusion et peut mener à un cancer, d’où la nécessité de nourrir son degu de manière adaptée.
On retrouve chez l’octodon quelques types de cancers :
- Cancer des poumons : l’Octodon degus peut développer un cancer proche du cancer dit “des fumeurs”, comme le bronchioloalveolar carcinoma, diagnostiqué chez un mâle adulte dans un zoo.
- Cancer rénal : des métastases rénales et hépatiques ont été trouvées sur le même individu, cependant, il apparait que le cancer chez l’octodon se propage rarement, ou très lentement.
- Cancer du lymphome : quelques cas de masses cancéreuses liées au cancer du lymphome (histiocytic lymphoma) ont été retrouvés. Chez un octodon, cela a causé la mort, car un des ganglions a fait une compression sur la trachée.
- Cancer du foie : deux octodons ont développé un cancer du foie, ou hepatocellular carcinoma, malheureusement il semble que ce cancer se métastase, vu que des tumeurs ont touché dans la vésicule biliaire, le cœur et les poumons. Un de ces octodons a contracté un cholangiocarcinoma, cancer des cellules des voies biliaires.
- Cancer buccal (élodontome / odontome) : il peut résulter de problèmes liés à des lésions non néoplasiques, créé par des malocclusions dentaires.
- Cancer de la queue : le cancer de la queue, ou chordomes est observé chez l’octodon. La tumeur prend souvent la forme d’une masse sur la queue et peut passer pour un abcès.
8 / Maladie rénale
L’octodon est touché par quelques maladies rénales comme la néphrose, la pyélonéphrite (infection), la glomérulonéphrite, la polykystose rénale et les néoplasmes rénaux. Les symptômes sont très divers, comme l’anorexie ou la perte de poids et une posture voutée.
9 / Troubles musculo-squelettiques
L’octodon peut présenter des troubles musculosquelettiques, dont les plus fréquents sont les fractures et l’arthrose/spondylose. Des cas d’arthrite bactérienne, d’ostéosarcome (cancers), et de fibrosarcome (cancer) ont été également observés.
Les fractures sont souvent liées à des chutes ou des mauvaises manipulations et peuvent être opérées chez l’octodon. Les affections comme l’arthrose doivent être traitées rapidement pour éviter une dégénérescence précipitée de la maladie et une perte de mobilité importante de l’octodon.
10 / Troubles oculaires
Les cataractes bilatérales ou unilatérales sont les problèmes oculaires les plus courants chez l’octodon, souvent liés à un régime riche en glucides ou au diabète sucré. D’autres troubles ont été rapportés, mais restent rares, comme les lésions des paupières, les érosions cornéennes, les kératoconjonctivites et les uvéites.
11 / Maladie de type Alzheimer
Les octodons âgés peuvent développer des dépôts amyloïdes dans les vaisseaux sanguins et les tissus cérébraux qui sont semblables à ceux observés chez les humains atteints de la maladie d’Alzheimer. Ils peuvent également, à l’instar de l’homme, montrer des déficits cognitifs, une anxiété et des rythmes circadiens similaires. Malheureusement, il n’existe aucune solution thérapeutique à ce jour.
12 / Autres soucis de santé
L’octodon peut présenter quelques autres problèmes, comme des otites ou des torticolis, qui peuvent être liés à des malocclusions dentaires. Enfin, dans la nature, les octodons contractent de manière asymptomatique la bactérie Trypanosoma cruzi, responsable de la maladie de Chagas.
Les octodons peuvent aussi avoir des parasites internes, souvent lorsqu’ils mangent de la nourriture fraîche. Si les octodons sont sortis ou nourris avec de la nourriture cueillie dans la nature, il est intéressant d’en parler avec son vétérinaire et d’envisager un traitement par vermifuge régulier.
Conclusion
L’Octodon degus est un animal relativement peu touché par des maladies et qui peut vivre en bonne santé longtemps. Cependant, c’est son alimentation et son mode de vie qui permettra d’éviter les problèmes de santé les plus communs, comme les pathologies dentaires et dermatologiques. Il est alors indispensable de proposer un cadre de vie adapté à l’espèce afin de pouvoir la maintenir en bonne santé tout au long de sa vie. Cela passe par une alimentation appropriée, notamment en fibres et en Calcium, une cage assez spacieuse, un groupe social stable et des activités physiques et mentales suffisantes.